Dominique Schwob, poussée par l’envie de partager ses écrits, publie trois ouvrages, explorant des styles différents.
Des nouvelles, des romans, des polars… Sans complexe, Dominique Schwob explore, inlassablement, les infinies possibilités de la littérature, croquant depuis des décennies les manuscrits avec gourmandise. Des manuscrits qui, au gré des envies de l’auteur, se retrouvent propulsés sur les presses d’imprimerie. À coup d’un, deux, voire trois, comme c’est le cas aujourd’hui : l’ancien professeur de français, aux origines beaucairoises, publie simultanément L’œuf de Piero, Le chevalier du Castellas de Russan et Les enfants… où sont les enfants ?.
Trois livres pour autant d’exercices littéraires : Le chevalier, récit de croisades de Cévenols en terre saintes, brodé à l’origine « pour (ses) petits-enfants », lorgne vers le récit historique. L’histoire, avec un grand H, et dans le domaine des arts, Dominique Schwob s’en empare au fil des pages L’œuf de Piero. « Je suis tombée sur un tableau du peintre florentin Piero Di Cosimo, qui m’a interpellée:j’ai alors effectué des recherches, découvert qu’il mangeait douze œufs par jour, avait un caractère de cochon. » Point de départ d’un récit, oscillant entre Toscane et Uzège, hier et aujourd’hui, destins tourmentés et passions amoureuses… « J’écris pour partager, mais c’est aussi une grande souffrance car il est difficile d’être lue. Je ne suis pas distribuée… Mais il est cependant possible de commander mes livres dans toutes les librairies », souligne cette passionnée qui se sent blessée lorsqu’on lui parle de l’écriture comme d’un «passe-temps ». Avec son troisième ouvrage publié aujourd’hui, elle met d’ailleurs en lumière des enfants, leurs histoires, leurs tristesses, en trente nouvelles. « J’ai quémandé autour de moi des souvenirs marquants, humoristiques ou insolites. » Et provoqué bien des pleurs à la lecture de ces pages…
Maire-Laurence Gaillac, Midi Libre