Dominique Schwob publie un recueil de nouvelles.
Ses manuscrits dorment sur les étagères de la bibliothèque, « mûrissant » doucement, dans l’attente du grand ménage qui les propulsera, d’un coup de plumeau, vers un éditeur.
« Je ne suis pas quelqu’un qui sort beaucoup, qui pousse les portes« , sourit Dominique Schwob. ALors, de manière irrégulière, elle part à la rencontre de ses lecteurs : après des contes pour enfants, un roman historique (Terre d’Argence), et un polar (Les leveurs de peurs), la voici de retour sur la scène littéraire nîmoise avec un recueil de nouvelles, Les gardes-voix. Ou comment, en dix histoires, et presque autant de siècles, entremêler portraits attachants et événements insolites, d’une écriture.
« Allègre. Une amie a employé ce terme… Ces histoires sont nées d’une accumulation de choses que l’on m’a racontées. » Et l’auteure nîmoise, née à Beaucaire, de broder autour d’un âne survivant de la retirada et bondissant dans le fossé à chaque bruit d’avion, ou d’une petite fille, Magali, accusant à tort son père de viol…
« J’ai pris énormément de plaisir à les écrire. Avec une nouvelle, on voit la construction se faire rapidement », explique Dominique Schwob. Depuis ses vingts printemps, elle ne cesse de jouer avec les mots : et ne lui dites qu’il s’agit d’un passe-temps.
« Ça me blesse », confie l’écrivain qui, à 45 ans, a repris son métier de professeur de lettres après des décennies d’interruption, passé le Capes à 50 pour abandonner à 55. Cette passionnée d’histoire qui dévorait, enfant, les revues spécialisées traînant dans la maison familiale, a désormais délaissé l’écriture de contes pour se consacrer à un roman.
« Il traitera de la peinture du XVe siècle. J’ai assez de contes dans la besace pour mes petits-enfants. J’ai inventé, avec ma petite-fille, le loup serial-killer : la relève est là. » Cet écrivain, dont la créativité n’a jamais cessé de s’exprimer, en est persuadée : « Il faut transmettre le plaisir de l’imaginaire ».
Marie-Laurence Gaillac, Midi Libre.